Un Maître, un dojo

L’aïkido traditionnel se pratique sous l’enseignement d’un maître dans son dojo.
Qu’il s’agisse d’une salle privée ou municipale, d’un lieu intérieur ou extérieur, cet espace est considéré durant l’enseignement comme le dojo du maître. Historiquement le dojo correspond à la maison du maître, dans laquelle l'élève est présent comme invité et se doit de respecter les règles de son hôte. Dès lors que l'élève s’implique au service du dojo il prend le statut d’Ushi Deshi (uchi, « maison » et deshi, « disciple ») littéralement disciple ou élève “interne” au dojo.

Le dojo (do, « voie » et jo, « lieu ») est un lieu qui appelle à plusieurs responsabilités.
Il symbolise le "lieu où se pratique la voie", voie vers la connaissance de soi-même et des autres qui se réalise au travers de la pratique de l'aïkido, de ses valeurs, et de l’héritage transmis par le fondateur.


Le dojo organise donc symboliquement la place de chacun et de sa pratique : d’une part en tant que lieu où se transmet l’enseignement dont le maître est responsable dans son dojo et qui se fonde sur l'héritage du fondateur O Sensei Morihei Ueshiba et de ses premiers héritiers tels que Maître Tamura. Cet héritage est celui d’un édifice complexe dont il s’agit d’assurer une transmission aussi fidèle que se peut, et pour laquelle donc un mode de transmission se doit d’être scrupuleusement observé. (Cf: pyramide ci-dessous, présentant les rapports de transmission et de filiation). D’autre part, le Dojo est le lieu où l’on s’implique, chacun à sa manière, à la mesure de sa progression, dans la perspective d’aider le maître et son Dojo à transmettre l’enseignement du fondateur.